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Cherub, 100 jours en enfer (t.1) — Robert Muchamore

Casterman — 302 pages — 15 euros

James n’a que 12 ans lorsque sa vie tourne au cauchemar. Placé dans un orphelinat sordide, il glisse vers la délinquance. Il est alors recruté par CHERUB, une mystérieuse organisation gouvernementale. James doit suivre un éprouvant programme d’entraînement avant de se voir confier sa première mission d’agent secret. Sera-t-il capable de résister 100 jours ? 100 jours en enfer …

CHERUB est un département ultrasecret des services de renseignements britanniques composé d’agents âgés de 10 à 17 ans. Ces professionnels rompus à toutes les techniques d’infiltration sont des enfants, donc … Des espions insoupçonnables !

Pour raison d’État, ces agents n’existent pas.

Je voyais mon frère s’extasier sur chaque tome de cette série et hurler à la mort quand il a su que Robert Muchamore passait dans notre ville à la Fnac. Bref, je me suis levée un matin en me disant qu’il serait peut-être temps de m’y mettre à mon tour — à 18 ans, on est toujours classé parmi les enfants (personne n’a le droit de dire le contraire !). J’ai commencé ma lecture après une brève lecture du résumé, me demandant si je n’allais pas trouver une réplique exacte d’Alex Rider ou autres bouquins du même genre. Eh bien, à ma plus grande surprise, non. Cela fait longtemps que je n’ai pas lu la saga d’Anthony Horowitz, du coup, mes souvenirs sont bien vagues (surtout que je n’avais lu que le premier volume). Alors certes, on a ici affaire à des enfants-espions, mais James est tellement étonnant et le fait d’avoir mis tout cela sous la forme CHERUB nous apporte une originalité non négligeable. À la différence d’Alex, le héros de ce livre-là n’est jamais complètement seul. Les personnages « secondaires » sont d’une importance capitale et l’auteur nous laisse la place pour nous attacher à eux, ce qui est plutôt plaisant. De fait, une jeune fille comme Joanna, que l’on ne croise que pendant un court moment, m’a beaucoup marquée. La plume de Robert Muchamore est très agréable, le tout est limpide, parfois un peu cru, juste ce qu’il faut dans un monde de durs. Au départ, j’ai été quelque peu choquée par la maturité des personnages, me faisant la réflexion qu’ils semblaient bien trop mûrs pour n’avoir que 10, 12 ou 13 ans. Finalement, en y pensant plus avant, j’ai réalisé que tous avaient vécu des choses si difficiles que cela paraissait plausible qu’ils aient grandi plus vite. Ceci est un petit détail, mais qui a quand même son importance.

L’histoire en elle-même est intéressante. Le coup des 100 jours d’entraînement permet au lecteur de découvrir le fonctionnement de cette école—organisation d’espionnage et ça met un peu d’action, ce qui ne gâte rien. Le « coach » Norman Large est absolument hilarant, bien que sérieusement dérangé. En fait, j’ai beaucoup ri en lisant ses quelques répliques et en le voyant se faire insulter de toutes parts (non, je ne suis pas folle). Après ces 100 jours, James Choke, orphelin depuis peu, va devoir effectuer sa première mission. Je n’ai pas envie d’en dire plus, de peur de gâcher la surprise. Enfin, ce n’est pas véritablement quelque chose d’extraordinaire, mais je trouve que l’intrigue est bien ficelée. Ce roman est très détaillé, quoique peu descriptif. Tout est parfaitement étudié et travaillé, en témoigne la manière dont est présenté le formulaire de la mission. À la fin du bouquin, on peut voir ce que sont devenus certains personnages ; j’ai trouvé que c’était une excellente idée.

James est un héros attachant, combatif et plutôt charmant, car il oscille entre gamineries et sérieux à toute épreuve. J’ai aussi apprécié le fait que l’auteur ne se cantonne pas à une bête histoire d’espionnage, mais fassent véritablement les liens entre les protagonistes. Certes, la psychologie n’est pas poussée, mais je pense qu’il faut lire entre les lignes, parfois … Il y aurait trop de choses à dire et je ne peux malheureusement pas faire un pavé dessus, sinon, je vous révèlerai les trois quarts de ce qu’il se passe. Sachez juste que ce fut un moment agréable, qu’il me tarde de lire le tome 2, de voir James grandir et participer à des missions de plus en plus périlleuses ! Ce n’est pas un « coup de cœur » à proprement parler, mais on en est pas loin !

3 réflexions sur “Cherub, 100 jours en enfer (t.1) — Robert Muchamore

  1. Je dois bien ête l’une des seules, mais moi, personnellement j’ai pas du tout aimé le bouquin -j’y peux rien ^^-.
    Je n’ai vraiment pas adhéré au héros de 12 ans -franchement moi ça me perturbe beaucoup-, j’ai trouvé l’écriture trop crue et simple et l’histoire des 100 jours trop peu présente…

    Bon, c’est mon petit avis personnel à moi, mais sinon, j’ai trouvé ton article très sympa ^^ !

    Lilmoliku

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